Fonds Famille Delorme. –1916, 1942- 1946 – 0,06 de documents textuels et autres documents.
Rose Blanche Boutin naît à Saint-Sébastien, dans la région des Cantons de l’Est, le 10 avril 1915. Elle est la fille d’Ovide Boutin et d’Elixia Paradis. Rose fréquente l’école Notre-Dame-de-la-Paix puis travaille chez La Baie d’Hudson à Sherbrooke. Elle déménage à Montréal, où elle est engagée chez Larivière & Leblanc, sur l’avenue du Mont-Royal. C’est dans la métropole en 1941 qu’elle se marie avec Léo Delorme, qu’elle a connu à Sherbrooke quelques années auparavant. Le couple habitera sur la rue Jarry à Montréal.
Léo Delorme naît à Sherbrooke le 22 décembre 1913. Il poursuit des études au Séminaire de Sherbrooke et déménage à Montréal afin de travailler chez Coleman Lamp & Stove. À peine un an après son mariage avec Rose Blanche Boutin, soit en 1942, il est convoqué pour le service militaire obligatoire. Il s’entraîne avec le régiment des Fusiliers de Sherbrooke sur des bases militaires à travers le Canada : d’abord à Debert (Nouvelle-Écosse), puis à Nanaimo, à Courtenay, à Terrace, à Vernon (Colombie-Britannique), à Wainwright (Alberta) et finalement à Port Alberni (Colombie-Britannique). À la fin de 1944, il est muté à la base militaire de Joliette, au Québec, et, le 10 janvier 1945, il embarque sur le Mauretania vers l’Angleterre. Le bateau accoste à Liverpool le 18 février et Delorme est transféré près de Brighton, où on le charge de l’entraînement des recrues. Lors de ses permissions, il séjourne à Brighton, à Londres et en Écosse. Après la fin de la guerre, il attend son rapatriement jusqu’en février 1946. Il finit par embarquer à Southampton sur le Queen Elizabeth jusqu’à New York, où il prend le train pour Montréal le 21 février 1946. Pendant ses années de guerre, le sergent Delorme s’est lié d’amitié avec le sergent Laurent Melançon.
À son retour, Léo Delorme reprend son emploi pour la Coleman Lamp & Stove jusqu’au début des années 1970. Il travaille ensuite pour la compagnie Armstrong. Le couple Delorme-Boutin a une fille en 1948 (Andrée Delorme), puis accueille une enfant (Francine Paradis), qu’il considère comme sa fille adoptive. En 1953, Léo Delorme et Rose Blanche Boutin font l’acquisition d’une maison à Lachenaie, qu’ils habiteront jusqu’en 1972. Le couple revient à Montréal, puis déménage à Laval. Léo Delorme y décède en 2010, et Rose Blanche Boutin en 2018.
Le fonds est constitué principalement d’un spicilège, réalisé par Rose Blanche Boutin, qui documente les années de guerre du couple, à partir du départ de Léo Delorme en 1944 jusqu’à son retour en 1946. Il contient les lettres, aérogrammes, cartes postales et télégrammes que Léo Delorme a fait parvenir à Rose Blanche Boutin, ainsi que des photographies, des écussons, des insignes de l’armée, des articles de journaux, des pièces de monnaie étrangères et d’autres souvenirs de cette période de leur vie. Le tout est collé dans le cahier de façon chronologique. Les nombreuses lettres témoignent avant tout des entraînements de Léo Delorme au Canada. Celui-ci commente les paysages qu’il traverse en train, parle de la nourriture et exprime son amour pour son épouse. Puis, les lettres témoignent de la vie dans les camps outre-mer et de leurs conditions difficiles, mais aussi des permissions et des voyages du soldat.
Outre le spicilège, la série contient des documents administratifs ayant appartenu à Léo Delorme et provenant du ministère de la Défense nationale, par exemple : un certificat de la libération, un certificat du port de l’insigne, des lettres. La deuxième série ne contient qu’une pièce, il s’agit d’une lettre datant de la Première Guerre mondiale reçue par le père de Rose Blanche Boutin, Ovide Boutin. La lettre vient de Nicolas Miglo, Alsacien déporté dans les Vosges, en France. Celui-ci y décrit les conditions dans lesquelles vit sa famille.
Le fonds contient les séries suivantes :
S1 Léo Delorme et Rose Blanche Boutin
S2 Ovide Boutin
Source du titre composé propre : Titre basé sur le contenu du fonds.
Source immédiate d’acquisition : Le fonds a été offert aux Archives Passe-Mémoire par Andrée
Delorme, fille de Léo Delorme et de Rose Boutin.
Langue des documents : Les documents sont en français.
Restrictions à la consultation : Consultation du spicilège interdite. Une version numérisée
permet la consultation.
État de la conservation : Le spicilège est fragile et présente des signes de détérioration.
Instrument de recherche : Inventaire numérique du fonds sous forme de fichier Excel.
Documents reliés :
https://www.archivespassememoire.org/fonds/fonds-melancon-laurent
Termes rattachés : Amour, Seconde Guerre mondiale.